LETTRE DU PRESIDENT



LETTRE DU PRESIDENT POUR 2017
Avant d'aborder les faits marquants qui se sont déroulés tout au long de l'année, je vous présente mes meilleurs vœux pour l'année 2017 ainsi qu'à tous ceux qui n'ont pu se joindre à nous aujourd'hui, et aussi avoir une pensée pour  ceux qui nous ont quittés notamment Prosper Benkimoun , Jean Caugant et Daniel Debure. Ayons également une pensée pour notre ami Pierre Prat qui a eu un sévère AVC lequel va le tenir éloigné de nous.

Pour leur mémoire et pour celle de nos combattants ou policiers morts en 2016 au champ d’honneur notamment en Afrique, et également pour la mémoire des victimes du terrorisme notamment celles de la promenade des anglais de Nice du prêtre et des policiers assassinés en mai dernier, nous allons observer une minute de silence.

J’aimerais vous rappeler les buts poursuivis par l’UNC :
-C’est accueillir toutes les générations du monde combattant sans distinction d’opinion, de race ou de religion,
- Rassembler les hommes et les femmes qui ont porté l’uniforme pour la défense de la France pendant les conflits ou au titre du service national, les veuves d’anciens combattants et les veuves et orphelins de guerre,
- Maintenir et développer les liens de camaraderie, d’amitié et de solidarité qui existent entre tous ceux qui ont participé à la défense de la patrie,
- Agir pour la défense les intérêts du monde combattant,
- Participer à l’esprit de défense par son témoignage et ses réflexions.
- Perpétuer le souvenir des combattants morts pour la France,
- Contribuer au devoir de mémoire et à la formation civique des jeunes générations,
Pour ces deux derniers points, notre responsabilité est grande ; vous savez tous que nous nous réunissons régulièrement et nos adhérents y participent. Hélas ils sont trop peu nombreux, pour honorer la mémoire de nos anciens disparus dans les combats du siècle dernier, en accomplissant le devoir que leur demandait la nation. Malheureusement le nombre de nos adhérents diminue régulièrement, ce n'est pas spécialement pour Sucy, mais d'une manière générale en France nos anciens disparaissent les uns après les autres. Nous sommes maintenant, les anciens d’Algérie en première ligne. Toutefois réjouissons-nous de l’arrivée de huit nouveaux adhérents à qui je souhaite en notre nom à tous la bienvenue :
Madame  Lagarde
Monsieur Théry
Monsieur Freeman
Monsieur Le Manissier
Monsieur Endelstein
Madame Fragnet Jacqueline
Monsieur Gary Madeau
En plus Mme Debure continuera auprès de nous l’action de son mari notre camarade décédé l’an dernier
Aujourd’hui nous vivons une époque où nous sommes les derniers à nous soucier de notre histoire, les jeunes générations sont peu ou pas informées par le système scolaire actuel de ce que fut la France depuis plus de mille an ; pourtant c’est leur patrimoine. C’est pourquoi il est indispensable que nos réunions ne se fassent pas uniquement autour d’un repas aussi festif soit-il, mais que nous soyons présents auprès des jeunes générations pour leur transmettre le devoir de mémoire que nous même avons reçu de nos parents. Depuis 2015 si nous n’abandonnons pas nos réunions festives, et nos cérémonies au monument aux morts, nous nous sommes tournés vers les enfants des écoles pour leur expliquer ce que furent les combats pour la liberté qu’ont mené leurs aïeuls, notamment pendant le siècle dernier ; ces enfants d’aujourd’hui seront plus tard la force vive de la nation. Ne rien leur expliquer ou si peu sur l'histoire de notre pays conduirait inévitablement plus tard à un désintéressement total de ce que l’on considère comme primordial c'est-à-dire la connaissance de notre passé et par voie de conséquences les cérémonies du souvenir. Bien sûr notre action n’est qu’une microscopique goutte d'eau qui se jette dans la mer puisque par manque de moyens nous n’avons ciblé qu’une seule et unique classe, celle de CM2 de l’école du centre. Il semblerait par contrer que l’école JJ Rousseau serait intéressée pour nous rejoindre  Nous espérons quand même que d’autres sections UNC ou d’autres associations patriotiques pourront suivre notre exemple !
Cette classe de CM2 avait concouru avec succès en 2013-2014 puis en 2014-2015 pour le concours des petits artistes de la mémoire, qui consistait à faire revivre des souvenirs qui émanaient d'un poilu tombé au combat. Les élèves de l’année 2015-2016 n’ont pas concouru malheureusement sur le thème de cette année, la bataille de Verdun et de la Somme, aucun  élève n’ayant pu collecter dans sa famille des souvenirs de l’un de leurs aïeuls décédé en 1916 pendant ces batailles, le thème étant trop restrictif. Mais nous avons continué á les instruire avec des conférences et interventions à l’école sur le sujet principal des conflits mondiaux du siècle dernier. A l’identique des années précédentes, nous les avons intégrés parmi nous  dans les cérémonies commémoratives au monument aux morts, ils nous ont assistés pendant toutes les cérémonies patriotiques, ils ont ranimé  la flamme à l’arc de triomphe avec nous le 9 avril. Ces élèves ont été passionnés attentifs et disciplinés pendant toute la durée de nos interventions à l’école. Pour les récompenser nous avons organisé un concours ou nous avions fait appel à la créativité et au ressenti de chacun d’entre eux pour la confection d’une œuvre mémorielle sous la forme de dessin. Le résultat fut inespéré et nous n’avons pas pu départager les meilleurs dessins ; aussi nous avons tiré au sort deux dessins, un concernant la guerre de 1914-1918, l’autre la guerre de 1939-1945.Vous pouvez, comme nous leur avions promis, voir ces deux dessins sur toutes nos lettres de 2016 et celles que nous expédierons cette année. Le 14 juin une cérémonie a été organisée à l’espace JMP en présence du représentant de Mme le maire. Chaque élève a reçu un diplôme UNC Sucy et nous les avons remercié et encouragé à poursuivre l’attention qu’ils ont eu jusqu’à maintenant sur le devoir de mémoire. La cérémonie a été clôturée par un gouter fort apprécié par tous. Dommage que beaucoup de membres de l’association n’aient pas donné suite à l’invitation qui leur avait été transmise pour assister à la cérémonie, les élèves auraient peut être apprécié une assistance plus nombreuse d’anciens combattants.
Bien sûr tous ces élèves ne font pas partie de nos adhérents et n’en feront jamais partie mais nous sommes confiants sur leur peut-être engagement futur pour préserver la mémoire de tous ceux qui ont fait que notre pays ne disparaisse pas. Notre devoir de l'UNC est principalement la transmission de ces valeurs ; nos adhérents, et vous en faites partie, n'attendent rien de nos autorités  contrairement aux adhérents de beaucoup d’autres associations, sinon de la reconnaissance pour le travail qui a été fait. À ce sujet, la ville  nous est très reconnaissante, et l’année dernière alors que les budgets municipaux étaient très serrés, exceptionnellement notre subvention  a été en augmentation.  Merci madame le Maire et Mr Morel.
Enfin quelques commentaires sur les évènements importants suivis activement par l’UNC nationale ainsi que par notre section;
Cette année, le 29 Mai on a commémoré  la bataille de Verdun.  Rendre hommage aux 163 000  soldats français et 143 000 soldats allemands qui se sont massacré, les un pour défendre la patrie, les autres pour obéir aveuglement à des ordres supérieurs donnés par des chefs qui avaient une idée fausse sur le redécoupage des territoires de chacun, est chose légitime et nous ne pouvons que souscrire à telle commémoration faite dans le respect et la dignité. Par contre organiser ce jour-là sur les lieux même du massacre, une fête au travers d’un rappeur qui annonçait que l’on allait bien rigoler et s’amuser était indécent ; par chance ce fut annulé. Nous avons également pu voir une bande de jeune français et allemands courir hilares pour certains, au milieu des tombes et se laisser choir pour mimer la situation de nos anciens en 1916. C’était lamentable. Il est dommage que certaine personne de notre gouvernement ait assimilé les arguments contestataires de beaucoup de Français anciens combattants et autres sur le déroulé de la cérémonie, comme étant nauséeux.
Le  lundi 13 juin un couple de policiers a été assassiné lâchement par un individu islamiste qui faisait partie de cette soi-disant armée terroriste du califat qui a déclaré la guerre à nos nations civilisées. Le 14 Juillet le terrorisme islamiste a encore frappé à Nice. Au mois d’aout un prêtre a été égorgé suivant le mode opératoire islamique alors qu’il disait la messe. En septembre un attentat à la voiture piégée a été  par chance déjoué. D’autres attentats seraient en préparation, tous les jours nous en sommes informés par nos médias. Combien de ce ramassis de terroristes musulmans sont-ils en France prêt à passer à l’acte ? Combien avons-nous d’imam salafistes et souvent étrangers qui propagent la haine du français dans les mosquées sur notre territoire ? Nul ne le sait. Aujourd’hui une nouvelle guerre a éclaté et, cette fois, à l’échelle planétaire. Cette guerre n’a pas de nom, il s’agit du déchaînement sans pitié d'un mouvement fanatique religieux musulman, voulant dominer le monde et faire payer à notre civilisation les siècles pendant lesquels elle a régné sur la planète. Par contre participer à l’esprit de défense par notre témoignage et réflexions fait partie de notre mission, et inlassablement nous nous devons d’éclairer nos concitoyens sur les dangers qui nous guettent dans un avenir proche si nous oublions les leçons reçues de nos aïeux, eux qui ont fait notre pays. C’est ce que nous tentons de faire à l’UNC.
 


Lettre du président pour 2016
Chers amis et amies,
Cette nouvelle année commence avec le souvenir d’événements douloureux pour notre pays. Je voudrais vous parler très rapidement non pas de notre association que vous connaissez parfaitement mais de l'orientation que nous lui avons donné depuis le début de l'année 2015; comme vous avez pu vous en rendre compte le nombre de nos adhérents diminue régulièrement, ce n'est pas spécialement pour Sucy, mais d'une manière générale en France nos anciens disparaissent les uns après les autres. Nous sommes maintenant, les anciens d’Algérie en première ligne.  La jeune génération, qui n'a pas connu les conflits de notre jeunesse et que, pour certains d’entre nous, avons traversés, est difficile à recruter comme sympathisants. Nous avons tenté de rameuter nos compatriotes qui ont au moins effectué un service militaire pour les intégrer dans l'association comme soldats de France ; le résultat est assez décevant et c’est un travail de longue haleine.  Les soldats des OPEX sont également peu disponibles, soit ils ont quitté le service actif et leur activité civile est souvent peu compatible avec un engagement associatif, soit ils sont toujours en activité, mais dans ce cas ils sont concentrés ailleurs que dans notre commune et d’ailleurs  les uns comme les autres, sont très loin provisoirement du monde associatif.   Aussi au cours de l'année 2015 nous nous sommes tournés vers les enfants des écoles pour leur expliquer ce que nous connaissons tous ici parfaitement c’est-à-dire le devoir de mémoire ; ces enfants d’aujourd’hui seront plus tard la force vive de la nation. Ne rien leur expliquer ou si peu sur l'histoire de notre pays conduirait inévitablement plus tard à un désintéressement total de ce que l’on considère comme primordial c'est-à-dire la connaissance de notre passé et par voie de conséquences les cérémonies du souvenir. Or comme il a été dit justement, ceux qui ignorent leur passé sont condamnés à le revivre. Nous fondons donc de grands espoirs sur ces jeunes générations. Bien sûr notre action n’est qu’une microscopique goutte d'eau qui se jette dans la mer puisque par manque de moyens nous n’avons ciblé qu’une seule et unique classe, celle de CM2 de l’école du centre. Nous espérons quand même que d’autres sections UNC ou d’autres associations patriotiques pourront suivre notre exemple ! Nous avions été motivés pour le faire parce que cette classe avait concouru en 2013-2014 pour le concours des petits artistes de la mémoire, qui consistait à faire revivre des souvenirs qui émanaient d'un poilu tombé au combat. Nous avions aidé ces élèves pour la compréhension du devoir de mémoire, et notre historien départemental leur avait parlé de la guerre de 1914. Nous avons la satisfaction d'avoir eu une certaine utilité puisque le document produit avait obtenu le deuxième prix départemental. Ils ont d’ailleurs reçu un satisfecit et un diplôme des mains de Mme le Maire le 3 février 2015. Les élèves de l’année 2014-2015 ont quant à eux été récompensés par le troisième prix départemental ex-aequo. Aussi en accord avec Mme le Maire, nous leur distribuerons également un diplôme en février les remerciant pour leur engagement.  Nous les avions aidés également à l’identique de l’année 2013-2014 au travers de conférences données par les mêmes intervenants et par moi-même sur des sujets très divers comme la guerre de 1870, les deux guerres du siècle dernier, 1914-1918, 1939-1945, la résistance et les camps de concentration, notamment Auschwitz. Les élèves ont été passionnés attentifs et disciplinés pendant toute la durée de nos interventions. Pour les récompenser nous les avions intégrés parmi nous  dans les cérémonies commémoratives au monument aux morts (vous avez certainement pu les voir, les entendre chanter et réciter des poèmes).  Les élèves de l’année 2015-2016 ne concourent malheureusement pas sur le thème de cette année, la bataille de Verdun et de la Somme, aucun  élève n’ayant pu collecter des souvenirs de l’un de leurs aïeuls décédé en 1916 pendant ces batailles, le thème étant trop restrictif. Toutefois nous continuons à les suivre et à les instruire avec les mêmes conférences et interventions à l’école sur le sujet principal des conflits mondiaux du siècle dernier. A l’identique des années précédentes ils nous assistent et nous assisterons à toute les cérémonies patriotiques, ils ranimeront  la flamme à l’arc de triomphe avec nous le 9 avril et nous réfléchissons avec Joël Morel à la manière de récompenser leurs efforts.

Bien sûr tous ces élèves ne font pas partie de nos adhérents et n’en feront jamais partie. Toutefois nous sommes confiants sur leur peut-être engagement futur pour préserver la mémoire de tous ceux qui ont fait que notre pays ne disparaisse pas. Notre devoir de l'UNC est principalement la transmission de ces valeurs ; nos adhérents, et vous en faites partie, n'attendent rien de nos compatriotes contrairement aux adhérents de beaucoup d’autres associations, sinon de la reconnaissance pour le travail qui a été fait. À ce sujet, la ville  nous est très reconnaissante, et l’année dernière alors que les budgets municipaux etaient très serrés, exceptionnellement notre subvention  a été en augmentation.  Merci madame le Maire.

Il est à souhaiter que les commémorations de cette année soient à la hauteur de la dette que nous avons envers les poilus qui furent nos grands-pères ou arrière-grands-pères et que les médias ne se mettent pas au régime du service minimum comme ce fut le cas le 11 novembre dernier où seule une chaîne publique présenta un téléfilm en rapport avec le sujet et intitulé….Les fusillés ! Oui, comme ce fut déjà le cas en 2014, lors du lancement du cycle de commémorations, on constate donc que les grands médias nationaux ne savent pas aborder le thème de la Grande Guerre autrement qu’à travers le dossier des fusillés. Cela en dit long sur l’application du « devoir de mémoire » dans notre pays.
Faisons des vœux pour que cette mémoire ne continue pas à être instrumentalisée par quelques « historiens » autoproclamés derrière lesquels se cachent, en réalité, des tenants d’une  certaine idéologie et qui considèrent que si, pendant la Grande Guerre,  un innocent a été fusillé, alors tous les fusillés étaient innocents, ou encore qu’une victime lâchement assassinée en 1944 était obligatoirement un héros...Enfin quelques commentaires sur les évènements importants suivis activement par l’UNC nationale ;
L’année dernière ici nous avions parlé de la rue du 19 mars qui avait été débaptisée à Béziers, et transformée en Rue Denoix de St Marc ; un article de la voix du combattant rappelait en 2015 le passé glorieux de St Marc. Le 19 mars fut un épisode de la guerre d’Algérie précurseur de son indépendance, nous pouvons peut être nous associer à ceux qui ont vu en cette date et avec soulagement la fin de leurs obligations militaires dans une situation délicate, mais nous n’avons pas à l’exalter au travers de nom de rues comme nous le faisons pour les autres fins de conflit, ne serait-ce que pour respecter la mémoire des milliers de ceux qui furent tués après cette date.
Nous laissons le soin au FLN et au gouvernement algérien actuel de le faire.
Dernièrement le président de l’UNC national a écrit une lettre au président de la république, contestant le transfert du corps  de Jean Zay au panthéon. Sans aucune réponse ; s’agissant de Jean Zay, cet ancien ministre du front populaire, très compétent par ailleurs, était anti militariste, il avait insulté le drapeau et n’avait jamais résisté. Son arrestation et son assassinat étaient dus uniquement comme pour beaucoup d’autres malheureusement à sa judaïté. Sa place au panthéon au milieu des résistants n’était peut être pas judicieuse.  Il est vrai que par le passé on a quelquefois magnifié, souvent d’ailleurs à des fins politiques, la précocité résistante de héros qui n’avaient pas résisté avant d’être arrêtés.  Ce fut le cas par exemple de Guy Moquet. Par contre, son exécution comme victime collatérale, mérite de notre part et de celle de notre pays souvenir et respect pour sa mémoire.
Enfin comme le démontrent les récents évènements, nous sommes de nouveau en guerre, celle que nous livre aujourd’hui des fanatiques religieux alors que beaucoup d’entre nous ne voulait pas le voir il y a quelque temps. Notre attention doit donc être en permanence en éveil pour dénoncer et se battre contre tout ce qui pourrait nous déstabiliser.
C’est la raison pour laquelle intervenir auprès des jeunes générations est primordial afin de tenter de préserver notre pays et nos valeurs, celles que nos anciens avaient déjà protégé au prix de leur sang. C’est ce que nous faisons à l’UNC de Sucy.
Enfin j’aurais aimé féliciter ceux d’entre nous qui étaient présents au monument aux morts le 5 décembre  mais pour ne stigmatiser personne je vais m’en abstenir ; Il est dommage que ceux de la génération ‘Algérie’ ne se soient pas tous rassemblés pour commémorer la fin d’une guerre à laquelle nous avons, pour la plupart d’entre nous, participé.

2015-Lettre du président

Chers amies et amis,

Le 8 mai comme tous les ans, nous commémorerons la fin de la guerre de 1939-1945. Y aurait-il un jour une place, dans les commémorations de la Libération, pour les victimes civiles des bombardements qui l'ont préparée et accompagnée ? Et pour les centaines de milliers de Français de tous âges et conditions qui se sont mobilisés pour aider au débarquement et à l’avancée des troupes alliées.?
Cette année encore, la France, comme l'Europe, comme l'Amérique du Nord, va célébrer le 71e anniversaire du Débarquement, et rendre hommage, à juste titre, aux hommes qui ont laissé leur vie, leur jeunesse, sur les plages de Normandie. Mais qu'en est-il des civils français, dont peut-être 3 500 furent tués pendant les 24 heures qui suivirent l'aube du jour J ? La plupart périrent sous les bombes alliées. Des centaines trouvèrent la mort à Caen, Lisieux, Condé-sur-Noireau, Vire, Flers, ou Argentan, qui seront dévastées par une pluie de feu et d'acier. Des bombardements qui firent suite à une réunion tenue à Londres le 21 janvier 1944, où Il y a été convenu que les carrefours routiers normands, et les villes les entourant, devaient être « aplanis »  afin de retarder l'arrivée des renforts ennemis. Peine perdue, car les Allemands n'auront pas de difficulté à contourner l'obstacle.
Les opérations des 6 et 7 juin ne représentent cependant qu'une partie d'une offensive aérienne concertée et planifiée qui ne cesse de s’intensifier depuis l'Armistice de 1940, et qui ne finira qu'en avril 1945. Les Britanniques, rejoints en août 1942 par les Américains, déverseront pendant la guerre quelque 518 000 tonnes de bombes sur le sol français, soit près de sept fois plus que le total lancé par la Luftwaffe sur le Royaume uni. Environ 57 000 civils français deviendront ce qu'on n'appelle pas encore des « dommages collatéraux ».
Avant le jour J, seront ciblés, sur toute la France, les industries produisant pour l'occupant, les infrastructures portuaires investies par celui-ci, alvéoles en béton construites pour abriter sous-marins et vedettes lance-torpilles, les rampes et sites de lancement des armes « V », ainsi que l'ensemble du réseau SNCF, que les Alliés entreprendront de paralyser au printemps 1944 (ponts, viaducs, triages, rotondes, ateliers de réparation, postes d'aiguillage). En souffrent des villes comme, Amiens, Nantes, Rennes, Marseille, Avignon, Lille, Lyon, Saint-Etienne, Lorient et Saint-Nazaire, ainsi que tous les nœuds ferroviaires de la banlieue parisienne, chacun entouré de sa cité des cheminots.
Après le Débarquement, la campagne de Normandie prendra fin le 12 septembre avec la prise du Havre, ville détruite à 85 % après avoir reçu en une semaine près de 10 000 tonnes de bombes (de fabrication américaine, mais larguées par des Lancaster britanniques). Le dernier bombardement visait la poche de Royan, à l'embouchure de la Gironde. Parmi les équipages américains qui l'exécutèrent, le futur historien Howard Zinn dira plus tard qu'au briefing « on nous a informés que dans nos soutes se trouvaient trente bombes de 45 kg contenant de l'essence en gelée ». C'est une toute nouvelle matière, promise à un sinistre avenir: le napalm.
Les bombardements de Lille le 9 avril, de Sotteville-Lès-Rouen le 18 ou de La Chapelle, à Paris, le 20, atteindront leur but plus ou moins bien mais feront des dégâts, humains et matériels, aux alentours. D'autres encore tueront des Français et détruiront plusieurs de nos villes sans procurer aucun avantage militaire, de l'aveu discret des Alliés eux-mêmes : le controversé maréchal de l'air Arthur Harris, pourtant peu enclin aux états d'âme, regrettera en octobre 1944 que le bombardement du Havre « ait tué beaucoup de civils français et fait beaucoup de dégâts sans que les attaques aient vraiment réussi à entraver l'effort de guerre allemand ».
Rendons  hommage à tous ces hommes et femmes anonymes qui ont peri pour notre liberté

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