Il y a 52 ans la guerre d’Algérie
se terminait dans la plus grande confusion.
Le 18 Mars 1962, les accords
d'Evian furent accueillis par toute une génération comme une délivrance, un
espoir, la fin d'une guerre qui n'osait même pas dire son nom. La date du
19 mars a signifié le retour de nombreux jeunes du contingent vers la métropole, la fin de la crainte du
départ pour les appelés (les conscrits); c'était également la possibilité pour
les étudiants sursitaires de redoubler une année en cas d'échec à un examen,
possibilité qui leur avait été accordée.
Pour ces jeunes appelés, le 19
mars fut un jour de joie, la joie qu’ils ont ressenti quand ils ont quitté ce
territoire algérien qui leur avait demandé tant de sacrifice
Toutefois, la guerre d’Algérie ne
s’est pas terminée pour autant ; L’état Français l’a reconnu implicitement en
maintenant certaines unités en situation de veille jusqu’à la fin de 1962. Les bandes FLN du maquis ont
continué le combat pendant quelque temps en occupant des zones qui leurs
étaient temporairement exclues par les
accords d’Evian. Dans la population Algérienne qui était auparavant
pro-françaises, des « nouveaux convertis » se sont déchainé violement
pour obtenir un brevet de résistance nécessaire quelquefois à leur survie. Nos
adversaires FLN et leur "armée des frontières" se sont bassement découvert des
qualités belliqueuses alors que l’on ne les avait peu vus dans les années de
combat. L’armée Française a dû d’un côté
mettre bas les armes, mais d’un autre coté elle a dû également mener des
opérations armées de maintien de l’ordre et de protection des Européens et
musulmans francophiles qui dans un premier temps pensaient rester en Algérie
dans le cadre d’une possible coopération dans l’Algérie nouvelle mais qui dans
un deuxième temps ont dû fuir devant les exactions sanglantes de nos
adversaires. Jusqu’au 5 Juillet le nombre de massacres et de règlements de
compte n’a cessé de croitre pour atteindre un nombre estimé à plus de
100 000 morts et disparus (principalement des harkis et supplétifs pro-français) , nombre supérieur au nombre de morts de toute la
guerre depuis 1954. Plus de 500 militaires Français ont été tués ou ont
disparus.
Ces combats se sont
principalement déroulés entre le 19 mars et le 5 Juillet date réelle de
l’indépendance de l’Algérie. Tout au long de 1962 il y eu encore des tués et des
blessés, beaucoup d’enlèvements sur le
territoire algérien, pour enfin cesser fin du mois de novembre. Ainsi 1962 fut
pour tout le monde l’année de la fin de
la guerre d’Algérie. Contrairement au 11 novembre 1918 ou au 8 mai 1945 dates
précises quand la guerre s’est arrêtée
réellement, aucune date exacte de la fin des combats en Algérie n’a pu être définie. Aussi une date en fin
d’année, (le 5 décembre), a été choisie arbitrairement pour commémorer la fin
des combats en référence à la fin de 1962 quand les combats cessèrent et que la
France avait tourné la page..
Pour nous le 5 décembre n’est pas
un jour de joie, mais un jour de deuil et de souvenir. Aussi tous les ans nous
nous réunissons devant la stèle dédiée aux combattants d’Algérie à 10h30, au
rondpoint du souvenir, puis au monument aux morts à 11h00 pour nous souvenir et nous recueillir en mémoire de nos morts, ceux
qui ont donné leur vie pour remplir la mission que la France leur avait
confiée.
bien vu
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